
L’interface Mipi CSI-2 évolue pour favoriser l’intelligence contextuelle dans les caméras embarquées [EDITION ABONNES] L’alliance Mipi, l’organisme qui édicte des standards pour liaisons entre composants au sein des terminaux mobiles, nomades et embarqués, vient d’apporter des évolutions, présentées comme majeures, à la spécification d’interface Mipi CSI-2 (Camera Serial Interface 2), ...sans doute l’un des standards les plus utilisés pour connecter des sous-systèmes de capture d’images à un processeur hôte. La version Mipi CSI-2 v3.0, qui succède à la mouture 2.0 publiée en 2017, vise à apporter aux machines dotées de vision une plus grande capacité de contextualisation de leur environnement dans des domaines comme les terminaux mobiles, les ordinateurs all-in-one, l’automobile, l’Internet des objets industriel et le médical. Dans le détail, Mipi CSI-2 v3.0 se distingue par trois nouvelles fonctionnalités clés. La fonction USL (Unified Serial Link) permet d’encapsuler les connexions entre un module de capture d’images et le processeur d‘application. Selon l’alliance Mipi, elle est cruciale pour réduire le nombre de fils ou pistes électriques dans les domaines de l’IoT, de l’automobile et des terminaux clients utilisés à des fins de productivité ou de création de contenus. La fonction SROI (Smart Region of Interest), quant à elle, est associée aux processus d’analyse d’image et d’inférence d’algorithmes pour une prise de décision améliorée. Elle doit permettre par exemple aux machines déployées dans une usine d’identifier plus rapidement les défauts potentiels sur un convoyeur ou à des équipements médicaux de reconnaître de manière plus sûre les anomalies telles que les tumeurs. Enfin, la version Mipi CSI-2 v3.0 s’accommode du format de profondeur de couleurs RAW-24 qui permet de représenter les pixels de chaque image avec une précision sur 24 bits. L’idée étant que les machines puissent prendre des décisions à partir d’images de qualité supérieure. Un véhicule autonome, par exemple, pourra plus facilement percevoir qu'une forme sombre dans une image n'est pas une simple ombre sans conséquence mais un nid-de-poule à éviter… Ajoutons que l’alliance Mipi propose un jeu de spécifications associées au standard Mipi CSI-2 v3.0 dont Mipi CCS (Camera Command Set), qui définit un jeu standard de fonctions pour l’implémentation et le contrôle des capteurs d’image (voir notre article ici). Une nouvelle version optimisée pour l’interface Mipi CSI-2 v3.0 verra d’ailleurs le jour d’ici à la fin de l’année. Pour rappel, Mipi CSI-2 et Mipi CCS peuvent être implémentées sur l’une ou l’autre des couches physiques Mipi C-PHY et D-PHY. La version Mipi C-PHY v2.0 a été récemment publiée pour prendre en charge les fonctionnalités CSI-2 v3.0, ce qui sera aussi le cas pour la version Mipi D-PHY v2.5 dont la publication est l’affaire de quelques semaines. Enfin signalons que l’alliance Mipi a annoncé en septembre que toutes ses spécifications liées au débogage et à la récupération des données de trace sont désormais accessibles à tous (et non plus aux seuls membres de l’alliance industrielle). Neuf spécifications sont concernées à l’instar de Mipi SneakPeek Protocol (Mipi SPP) v2.0, la dernière version en date de ce protocole de communication pour applications de test et de débogage qui englobe Mipi TinySPP pour les interfaces à faible bande passante et, potentiellement, à latence élevée (comme Mipi I3C). Les autres ont pour références Mipi SyS-T (System Software-Trace), Mipi NIDnT (Narrow Interface for Debug and Test), Mipi STP (System Trace Protocol), Mipi TWP (Trace Wrapper Protocol), Mipi HTI (High-speed Trace Interface) et PTI (Parallel Trace Interface), et Mipi GbD USB (Gigabit Debug for USB) et GbD IPS (Gigabit Debug for IP Sockets).

L’interface Mipi CSI-2 évolue pour favoriser l’intelligence contextuelle dans les caméras embarquées

[EDITION ABONNES] L’alliance Mipi, l’organisme qui édicte des standards pour liaisons entre composants au sein des terminaux mobiles, nomades et embarqués, vient d’apporter des évolutions, présentées comme majeures, à la spécification d’interface Mipi CSI-2 (Camera Serial Interface 2), ...sans doute l’un des standards les plus utilisés pour connecter des sous-systèmes de capture d’images à un processeur hôte.

La version Mipi CSI-2 v3.0, qui succède à la mouture 2.0 publiée en 2017, vise à apporter aux machines dotées de vision une plus grande capacité de contextualisation de leur environnement dans des domaines comme les terminaux mobiles, les ordinateurs all-in-one, l’automobile, l’Internet des objets industriel et le médical.

Dans le détail, Mipi CSI-2 v3.0 se distingue par trois nouvelles fonctionnalités clés. La fonction USL (Unified Serial Link) permet d’encapsuler les connexions entre un module de capture d’images et le processeur d‘application. Selon l’alliance Mipi, elle est cruciale pour réduire le nombre de fils ou pistes électriques dans les domaines de l’IoT, de l’automobile et des terminaux clients utilisés à des fins de productivité ou de création de contenus. La fonction SROI (Smart Region of Interest), quant à elle, est associée aux processus d’analyse d’image et d’inférence d’algorithmes pour une prise de décision améliorée. Elle doit permettre par exemple aux machines déployées dans une usine d’identifier plus rapidement les défauts potentiels sur un convoyeur ou à des équipements médicaux de reconnaître de manière plus sûre les anomalies telles que les tumeurs. Enfin, la version Mipi CSI-2 v3.0 s’accommode du format de profondeur de couleurs RAW-24 qui permet de représenter les pixels de chaque image avec une précision sur 24 bits. L’idée étant que les machines puissent prendre des décisions à partir d’images de qualité supérieure. Un véhicule autonome, par exemple, pourra plus facilement percevoir qu'une forme sombre dans une image n'est pas une simple ombre sans conséquence mais un nid-de-poule à éviter…

Ajoutons que l’alliance Mipi propose un jeu de spécifications associées au standard Mipi CSI-2 v3.0 dont Mipi CCS (Camera Command Set), qui définit un jeu standard de fonctions pour l’implémentation et le contrôle des capteurs d’image (voir notre article ici). Une nouvelle version optimisée pour l’interface Mipi CSI-2 v3.0 verra d’ailleurs le jour d’ici à la fin de l’année. Pour rappel, Mipi CSI-2 et Mipi CCS peuvent être implémentées sur l’une ou l’autre des couches physiques Mipi C-PHY et D-PHY. La version Mipi C-PHY v2.0 a été récemment publiée pour prendre en charge les fonctionnalités CSI-2 v3.0, ce qui sera aussi le cas pour la version Mipi D-PHY v2.5 dont la publication est l’affaire de quelques semaines.

Enfin signalons que l’alliance Mipi a annoncé en septembre que toutes ses spécifications liées au débogage et à la récupération des données de trace sont désormais accessibles à tous (et non plus aux seuls membres de l’alliance industrielle). Neuf spécifications sont concernées à l’instar de Mipi SneakPeek Protocol (Mipi SPP) v2.0, la dernière version en date de ce protocole de communication pour applications de test et de débogage qui englobe Mipi TinySPP pour les interfaces à faible bande passante et, potentiellement, à latence élevée (comme Mipi I3C). Les autres ont pour références Mipi SyS-T (System Software-Trace), Mipi NIDnT (Narrow Interface for Debug and Test), Mipi STP (System Trace Protocol), Mipi TWP (Trace Wrapper Protocol), Mipi HTI (High-speed Trace Interface) et PTI (Parallel Trace Interface), et Mipi GbD USB (Gigabit Debug for USB) et GbD IPS (Gigabit Debug for IP Sockets).