L’Imec veut développer en partenariat des briques de base pour un Internet des objets "intuitif"

Capteur NO2 Imec Holst

Le centre néerlandais Holst et l’Imec, l’institut belge de recherche en microélectronique et nanotechnologies, ont récemment lancé un programme de collaboration visant à mettre leur expertise au service de partenaires industriels ...pour développer les briques de base constituantes d’un Internet des objets « intuitif ». Par cette expression, le centre de R&D d'outre-Quiévrain entend un Internet des objets intelligent entourant en toute discrétion chaque individu et capable d’interagir avec lui pour améliorer son confort, sa sécurité et son bien-être. Cet IoT intuitif nécessite la mise en place de multiples réseaux de capteurs interconnectés et reliés au cloud, aptes à combiner un flux massif de données issues d’une multitude de capteurs avec des informations disponibles dans le nuage afin de les transformer en actions pertinentes.

Selon l’Imec, ces systèmes intuitifs devront intégrer des solutions sans fil généralement monopuces associant détection et connectivité et caractérisées par un encombrement très réduit, un bas coût et une consommation ultrafaible. Dans cette perspective, le laboratoire belge et le centre Holst estiment disposer d’une expertise de longue date dans le domaine des technologies radio, de la détection sans fil, de l’électronique à ultrabasse consommation, des réseaux radio corporels (Body Area Networks), du diagnostic et de l’électronique flexible. Technologies justement constitutives d’un Internet des objets simple à utiliser.

Le programme de R&D Intuitive Internet of Things (I2oT) récemment mis en place par l'Imec et le centre Holst se focalisera notamment sur le développement de modules de détection compacts et éco-efficaces, de sous-systèmes de connectivité sans fil d’avenir et de technologies d’intégration flexible. Le développement de démonstrateurs et d’applications I2oT sera également au cœur du programme de R&D qui planchera aussi sur l’hétérogénéité des réseaux, la fusion de données issues de capteurs et les technologies “légères” de sécurité et d’authentification.

Preuve de leur savoir-faire, l’Imec et le centre Holst ont développé des capteurs de dioxyde d’azote (NO2) caractérisés à la fois par leur sensibilité (< 10 parties par milliard), leur compacité (voir photo en en-tête) et leur consommation (dans la gamme du mW). Depuis le mois de mai 2015, ces capteurs sont déployés sur le terrain au sein du réseau de mesure de la qualité de l’air Aireas mis en place dans le centre d’Eindhoven. L’objectif est de tester en conditions réelles et sur le long terme leur stabilité en extérieur et d’évaluer leurs caractéristiques face à des capteurs de référence. Un réseau similaire est par ailleurs en cours d’installation dans le centre Holst, toujours à Eindhoven, afin de tester les capteurs en environnement indoor.