Le ministère des Armées donne son feu vert à des démonstrateurs pour les robots terrestres de demain

Fin décembre la Direction générale de l’armement (DGA) a notifié à un groupement constitué de la société Safran Electronics & Defense et de la PME Effidence une étude visant à préparer la future capacité des robots des unités de combat de l’armée de terre. ...Dénommée Furious (FUturs systèmes Robotiques Innovants en tant qu’OUtilS au profit du combattant embarqué et débarqué), cette étude a pour objectif de tester trois démonstrateurs de tailles différentes au sein d’une section d’infanterie dès 2019 au Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine (CENZUB) de Sissonne (Aisne). Sera notamment mis à l’épreuve le démonstrateur eRider développé par Safran en partenariat avec Effidence (photo ci-dessous).

Sous le pilotage de l’unité de management des opérations d’armement terrestres de la DGA, les essais seront conduits par les experts en robotique du centre DGA Techniques terrestres de Bourges avec l’appui de la Section technique de l’armée de terre (STAT). Les missions assignées aux robots terrestres comprendront en particulier la reconnaissance d’une zone, l’exploration de bâtiments et le transport de matériels. L’étude mettra l’accent sur des capacités novatrices comme l’autonomie de déplacement en évitant les obstacles dans tous types d’environnements. Selon la DGA, Furious permettra de préciser les choix technologiques nécessaires dans le domaine de la robotique terrestre. Il s’agit également de monter en maturité les technologies utilisées. Enfin l’expérience accumulée permettra de commencer à définir une doctrine d’emploi des robots au profit des forces terrestres.

Dans ce cadre, la DGA veut inciter et orienter les maîtres d’œuvre industriels vers la recherche et l’utilisation des technologies issues notamment des innovations des PME et start-up. Pour la réalisation du marché, Safran Electronics & Defense et Effidence s’appuieront ainsi sur une dizaine de PME et de laboratoires français de robotique, parmi lesquels le Centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC).