IDT pousse la technologie d’interconnexion RapidIO sur le marché des véhicules autonomes en réseau

Le fabricant de semi-conducteurs analogiques et mixtes IDT a de fortes ambitions pour la technologie de commutation de liens série à très haut débit RapidIO, alors que se profilent à l’horizon 2020 les réseaux mobiles 5G. ...Une ambition qui se focalise aussi sur le futur marché associé des connexions pour véhicules autonomes en réseau. Dans ce cadre, IDT vient de s’engager dans une collaboration pluriannuelle avec le laboratoire 5G Lab Germany, basé à Dresde et soutenu financièrement par, outre IDT, les sociétés Claas, Deutsche Telekom, Ericsson, National Instruments, NEC, Nokia, Rohde & Schwarz et Vodafone.

La collaboration repose, d’un point de vue technologique, sur le procédé d’interconnexion série à très haut débit et faible latence RapidIO et vise à explorer dans un premier temps la connexion des véhicules au serveur MEC (Mobile Edge Computing) d’une station de base 5G. Présenté pour la première fois en 2015, ce serveur est en fait une plate-forme de traitement hétérogène pour bordures de réseaux mobiles (stations de base, sous-systèmes d’accès radio dans le nuage C-RAN, centraux téléphoniques, points de présence…) qui s’avère capable d’effectuer de l’analyse Big Data en temps réel et de l’apprentissage automatique dit « profond » à faible latence pour assister des véhicules connectés.

D’un point de vue pratique, la plate-forme MEC s’appuiera sur la famille RXS de circuits de commutation RapidIO à 50 Gbit/s (et 100 ns de latence port à port) annoncée par IDT en février dernier, ainsi que sur divers calculateurs à architecture hétérogène (x86, ARM, Power, GPU, FPGA) en cours de développement par les partenaires d’IDT au sein du groupe HPC (High Performance Computing) du projet Open Compute Project.

Dans un second temps, il est prévu d'évaluer la technologie RapidIO pour connecter en temps réel plusieurs capteurs embarqués directement à bord des véhicules, afin de constituer le réseau de capteurs fusionnés indispensable à la conduite autonome ou à la conduite assistée.

« Avec la contrainte de temps d’allers-retours inférieurs à 1 ms qui caractérise les déploiements 5G, nous avons besoin de plates-formes informatiques à faible latence pour les véhicules, la station de base et les serveurs MEC », a précisé Gerhard Fettweis, président du 5G Lab Germany. « La puissance informatique se déplace là où l'on en a besoin, c'est-à-dire à proximité de l'utilisateur, et elle doit pouvoir fonctionner en temps réel, ce qui signifie qu'elle a besoin d'interconnexions à faible latence et d'une synchronisation parfaite des différents systèmes », a ajouté Sailesh Chittipeddi, directeur technique et vice-président des opérations mondiales d'IDT.