Un émulateur de Renesas divise par 10 les temps de développement et de débogage sur le bus CAN

L’émulateur E2, proposé par le fournisseur de semi-conducteurs Renesas, est présenté comme un environnement de développement dédié aux microcontrôleurs des familles RH850, RX et RL78, ainsi qu'à une sélection ...de circuits SoC pour l’automobile, dont l’objectif est de réduire d’un facteur 10 (dixit la société) les temps de développement et de mise au point des communications embarquées sur un bus CAN. L'affaire n'est pas anodine puisque les temps d’étude et de débogage s’allongent inexorablement en raison de la complexité accrue des ECU embarquées dans les automobiles, toutes connectées entre elles via un bus (CAN, LIN, FlexRay…).

D'autant qu'une difficulté récurrente se pose avec l'augmentation de la taille du code des programmes de contrôle/commande (taille qui grandit encore avec l'insertion du code de débogage) et l'allongement afférent des temps de téléchargement de ces programmes entre un émulateur et les ECU. Plus spécifiquement pour le bus CAN, un problème supplémentaire est lié au fait qu’il faut utiliser en parallèle de l’émulateur un analyseur de bus CAN sans garantie de synchronisation entre les deux appareils, selon Renesas.

Par ailleurs, lorsqu’il faut optimiser la consommation, l’émulateur doit être utilisé avec une sonde de courant, afin de corréler au niveau temporel des pics de consommation avec les portions de code responsables de ces surconsommations ponctuelles. Ce qui n’est pas toujours simple à mettre en œuvre.

C’est pour surmonter ces défis que Renesas a intégré des fonctionnalités de débogage directement au sein de l’émulateur E2. Conséquence, l’appareil réduit les temps de découverte des erreurs au cours d’une communication sur un bus CAN en procurant une connexion directe sur le bus. Autorisant ainsi d’une part la corrélation entre les messages horodatés sur le bus CAN et l’exécution du code destiné à être embarqué sur les ECU, et d’autre part une meilleure analyse temporelle entre la consommation de l’ECU (les pics de courant) et le code.

Une approche qui, selon Renesas, apporte des réductions de temps de mise au point et de débogage jusqu’à un facteur 10 en comparaison des méthodes traditionnelles. Des temps de développement réduits qui s’appuient aussi sur une augmentation de la vitesse de transmission entre l’émulateur et l’ECU et la parallélisation des phases d’écriture du code sur les mémoires flash (avec une amélioration d’un facteur 2 par rapport à l’émulateur E1).

Au niveau environnement de développement, la solution fonctionne avec les plates-formes CS+ et e2 studio (basée sur Eclipse) de Renesas mais aussi avec les IDE Multi de Green Hills Software et IAR Embedded Workbench d’IAR Systems.

L’émulateur E2 est disponible dès maintenant pour les microcontrôleurs de la famille RH850. Il le sera en juillet 2017 pour les familles RX et RL78.