La société d’études VDC Research anticipe une croissance annuelle moyenne de 2,9% du marché des systèmes d’exploitation pour l’embarqué et l’Internet des objets entre 2014 et 2019, année où il devrait atteindre la valeur ...de 1,7 milliard de dollars (contre 1,5 milliard de dollars en 2014). En volume, la progression annuelle devrait, quant à elle, plutôt se situer en moyenne aux alentours de 9,8%, les ventes passant de 11 milliards d’unités en 2014 à plus de 17,6 milliards en 2019.

Selon VDC, cette dichotomie est liée à la baisse ininterrompue du coût unitaire moyen (ASP) des OS embarqués, provoquée par l’adoption massive de Linux ou d’autres alternatives open source ou non commerciales. Une migration généralisée qui oblige d’ailleurs de nombreux éditeurs, historiquement liés à un modèle commercial basé sur la vente de licences et la perception de redevances, à basculer vers des modèles orientés services et maintenance et bâtis autour d’une plate-forme IoT dans le nuage…

Par ailleurs, ajoute VDC, les principaux éditeurs s’intéressent désormais de près au créneau des OS de faible empreinte mémoire, un phénomène qui brouille la traditionnelle frontière entre les OS temps réel (RTOS) et les OS embarqués généralistes (Fully-Functional OS, FFOS). Ce segment de marché, jusqu’ici considéré comme trop étroit ou trop pointu pour générer un retour sur investissement significatif par certains poids lourds du secteur, est désormais perçu comme une source potentielle de revenus, une fois ces OS compacts connectés à un écosystème IoT.

« L’industrie des OS embarqués est restée relativement statique au cours des dernières années, mais désormais les marchés RTOS et FFOS entrent en collision et se recouvrent partiellement, note Roy Murdock, de la division IoT & Embedded Technology de VDC. Cette industrie connaît aujourd’hui un changement de paradigme lié à la maturité de Linux et à la nécessité de repenser la création de valeur et la génération de revenus dans le contexte d’un environnement IoT. »