Nez électronique : le japonais Aroma Bit lance ses capteurs en production de masse

Aroma Bit

Soutenue dans un nouveau tour de financement par Epson X Investment, Kyocera et TechAccel Ventures, la firme japonaise Aroma Bit qui développe et commercialise des capteurs d’odeurs à imagerie compacts associés à des services connexes, souhaite accélérer la production de masse de ses capteurs.... Un secteur en progression, selon Aroma Bit, à la fois au Japon et à l’international, poussé par plusieurs tendances de marché comme les technologies intelligentes, les technologies sans contact et la transformation numérique des entreprises dans l’alimentaire, les produits du quotidien, les machines industrielles, les soins de santé, la robotique, les produits électroniques pour la maison et l’Internet des objets.

Rappelons qu’Aroma Bit, fondé en 2014, a conçu un capteur Cmos qui numérise les odeurs à partir de modèles de visualisation issus de différentes odeurs. D’un point de vue technologique, le capteur d’Aroma Bit fonctionne comme les récepteurs d’odeurs de l’homme qui enclenchent différentes réactions d’absorption de chaque molécule odorante, informations que le cerveau identifie ensuite comme une odeur spécifique. Pour ce faire, le capteur est composé de deux parties : l’élément sensible lui-même et une membrane réceptrice recouvrant le capteur. Chaque membrane utilisée présente des caractéristiques uniques d’absorption-désorption. Lorsque des molécules odorantes atteignent celle-ci, le capteur surveille les interactions avec la membrane sous la forme de fréquences. Les résultats sont ensuite exprimés sous l'aspect de motifs où différentes formes indiquent la composition moléculaire d'une odeur ainsi que son intensité. L’odeur, par nature invisible, devient ainsi un motif graphique, utilisable numériquement.

Depuis le début de l’année, afin de rendre accessible au plus grand nombre sa technologie, Aroma Bit a lancé un kit de développement relatif à ses capteurs d’odeur Cmos qui intègrent 80 éléments réunis sur une puce en silicium de 6 x 3 mm (5 types de membranes sensibles aux odeurs x 16 éléments par membrane).

Sur ce marché très particulier, notons qu’en France la société grenobloise Aryballe a levé en 2020 7 millions d’euros pour un objectif similaire, à savoir la mise en place d’un outil de production adapté.