Si l’on en croit la société d’analystes Semicast, le marché des microcontrôleurs 32 bits va croître de plus de 10% par an entre 2014 et 2020 pour atteindre la valeur de 13,5 milliards de dollars à la fin de la décennie. ...Dopé par la diffusion généralisée de la connectivité sans fil dans les usines, les entreprises et les foyers, ce marché devrait surtout être porté par les secteurs de l’automobile, de l’industriel et de la maison numérique. En termes de volumes, la progression devrait être encore plus marquée avec une croissance de plus de 20% par an et des ventes estimées à près de 18 milliards d’unités en 2020.

Sans surprise, c’est Renesas qui a dominé le créneau des microcontrôleurs 32 bits en 2014 selon Semicast Research, devant Freescale (engagé désormais dans une opération de fusion avec NXP). La société d'études pointe toutefois l’absence d’Intel sur le marché, alors que le numéro un des semi-conducteurs était en 2014 le leader du segment des microprocesseurs embarqués.

Pour Semicast, Intel peut remédier à cet état de fait de deux manières, soit en s’offrant un fournisseur de microcontrôleurs à cœur ARM Cortex-M, soit en développant une gamme de microcontrôleurs à architecture x86. « Je pensais qu’Intel allait mettre la main sur Freescale car cette acquisition lui aurait permis de prendre pied sur le marché des microcontrôleurs 32 bits avec une forte position sur le secteur de l’automobile et d’étendre son portefeuille de processeurs réseau, estime Colin Barnden, analyste chez Semicast Research. Comme c’est NXP qui a croqué Freescale, je m’attends désormais à ce qu’Intel poursuive sa stratégie entamée avec les processeurs Atom et Quark et que la société mette à profit ses cœurs Pentium pour décliner une famille de microcontrôleurs x86. Si Intel veut être considéré comme un acteur de poids dans le domaine de l’Internet des objets, il se doit d’être présent sur le segment des microcontrôleurs 32 bits vendus entre 1 et 5 dollars et ce, très rapidement ! »