Les ventes de solutions de récupération d’énergie vont croître de 80% par an d’ici 2020

Force est de constater que la plupart des nouveaux équipements connectés, qu’il s’agisse d’objets IoT, de dispositifs électroniques portés sur soi ou d’automatismes industriels portables, nécessitent d’être alimentés en continu ...et qu'ils fonctionnent sur batteries ou piles. Et même si l’industrie des semi-conducteurs a fait des progrès notables en matière de consommation électrique, il arrive un moment où la source d’alimentation doit être rechargée ou remplacée… Les solutions de récupération d’énergie ambiante (Energy Harvesting) ont toutefois la capacité d’allonger l’autonomie des équipements voire éventuellement de remplacer batteries et piles, note Semico Research qui estime que les ventes de semi-conducteurs pour ce type de solutions progresseront en moyenne de 71,4% par an entre 2015 et 2020 pour atteindre les trois milliards de dollars cette année-là.

De fait, ajoute la société d’études de marché, toute solution de récupération d’énergie ambiante inclut, outre le pur élément de récupération d’énergie et le transducteur, des éléments clés comme le convertisseur de puissance, le circuit intégré de gestion de l’alimentation (PMIC), le microcontrôleur et le sous-système de stockage de l’énergie.

Parmi les marchés où Semico voit la récupération d’énergie ambiante progresser rapidement figurent notamment les réseaux de capteurs sans fil pour applications professionnelles et industrielles, la domotique, l’automobile, les téléphones mobiles, les dispositifs électroniques portés sur soi et les appareils d’électronique grand public. En volume, les ventes de solutions de récupération d’énergie devraient ainsi croître de 80,6% par an en moyenne entre 2015 et 2020 pour atteindre les 777 millions d’unités commercialisées cette année-là.

« Les fabricants de microcontrôleurs, de capteurs, de circuits RF, de composants analogiques… vont continuer de développer des produits de plus en plus sobres énergétiquement, précise Tony Massimini, Chief of Technology de Semico. Du coup, les batteries ou les piles seront de moins en moins sollicitées mais cette caractéristique réduit aussi les contraintes de charge sur les solutions de récupération d’énergie ambiante qui elles-mêmes vont voir leur rendement s’améliorer. »