Les industriels français de la cybersécurité s’engagent à soutenir le lancement d’un “Campus Cyber”

Les sociétés françaises Atos, Capgemini, Orange et Thales, toutes dotées d’un savoir-faire important dans le domaine de la cybersécurité, apportent officiellement leur soutien, en partenariat avec l’Etat, au lancement d’un “Campus Cyber”, structure physique qui pourra accueillir et rassembler les différents acteurs clés de la cybersécurité.... Le projet reprend les propositions de Michel Van Den Berghe à qui le Premier ministre a confié en juillet 2019 une mission de préfiguration d’une telle structure, et dont le rapport est aujourd’hui rendu public.

S’inscrivant dans le cadre du contrat de filière du comité stratégique de filière des industries de sécurité signé hier 29 janvier 2020 lors du FIC (Forum international de la cybersécurité) qui se tient cette semaine à Lille, ce projet propose de construire ou de réutiliser un lieu opérationnel de près de 10 000 m2 porté majoritairement par le secteur privé, pour y colocaliser industriels, PME et start-up du secteur, ainsi que services de l’État, laboratoires de recherche ou encore instituts de formation.

Afin de bénéficier de l’attractivité internationale de Paris et de sa région, le Campus Cyber sera situé dans la capitale ou en petite couronne. Il aura pour vocation, selon ses promoteurs, à devenir le nœud central d’un futur réseau d’antennes régionales qui s’appuieront sur les expertises spécifiques de chaque territoire. Le campus pourra accueillir de 500 à 1000 spécialistes dès son ouverture, prévue au premier semestre 2021. Atos, Capgemini, Orange et Thales vont y installer leurs équipes et contribuer au développement de ce pôle d’innovation. Le financement du campus sera assuré au moins pour moitié par des acteurs privés.

« Le Campus Cyber est un projet structurant pour la filière de la cybersécurité, a déclaré sur le FIC Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique. Avec les premiers engagements des industriels français et l’implication forte de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), il va pouvoir se concrétiser. Il faut maintenant que les autres acteurs, notamment les start-up et les PME, rejoignent cette dynamique. »

« Le Campus Cyber va permettre de répondre à des enjeux de souveraineté et de cybersécurité toujours plus complexes en décuplant les synergies entre les différents acteurs de cette industrie dans un écosystème français structuré, précise Pierre Barnabé, directeur général adjoint d’Atos en charge des activités Big Data et Cybersécurité. Nous allons contribuer de façon majeure à ce projet en y transférant une centaine d’ingénieurs et d’experts en cybersécurité. »