La technologie XG-Fast véhicule 10 Gbit/s sur 50 m de câbles télécoms en cuivre… en labo

Dévoilée pour la première fois en 2014 par les laboratoires d’Alcatel-Lucent et présentée comme une évolution du standard G.fast de l’UIT, la technologie XG-Fast laisse entrevoir la possibilité de transférer des débits de plus ...de 10 Gbit/s sur les quelques dizaines de mètres de fils de cuivre téléphoniques traditionnels qui constituent encore l’extrémité des réseaux d’accès télécoms dans de nombreuses zones géographiques. Maintenant qu’Alcatel-Lucent est passé sous la coupe de Nokia, l’équipementier finlandais ne lâche pas l’affaire.

Fin 2015, Nokia a pu mener des essais dans les laboratoires de l’opérateur Deutsche Telekom qui ont prouvé qu’il était possible avec la technologie XG-Fast de transférer jusqu’à 11 Gbit/s sur deux paires de cuivre torsadée d’un câble de catégorie 6 avec une technique dite de « fusion » (bonding) et ce sur une longueur de 50 mètres. Un débit ramené à 8 Gbit/s avec un câble standard traditionnellement utilisé dans les applications « fiber-to-the-front door ». A titre de comparaison, le réseau télécoms filaire actuel de Deutsche Telekom, qui s’appuie sur les technologies FTTH (Fiber-to-the-Home) et de vectorisation VDSL2, offre des accès aux abonnés à des débits qui ne dépassent pas 100 Mbit/s.

Les tests, qui ont mis en œuvre des équipements prototypes des Bell Labs dans des conditions de laboratoire, ont également prouvé que la technologie XG-Fast pouvait transmettre un débit bidirectionnel de 1 Gbit/s sur une distance de 70 mètres avec une seule paire de cuivre. Caractéristique qui pourrait à terme permettre aux opérateurs d’offrir de tels débits au sein des bâtiments en utilisant les lignes téléphoniques déjà déployées. A noter que le XG-Fast utilise une bande passante de 500 MHz, là où le G.fast, tout du moins dans sa première version, se limite à 106 MHz pour transmettre des données à des débits pouvant atteindre 500 Mbit/s sur une distance de 100 mètres.