La fibre optique de l’espace continue d’étendre sa toile avec un deuxième satellite en orbite

SpaceDataHighway

Alors que le système de communication dans l’espace SpaceDataHighway dispose depuis 2016 d’un satellite en orbite géostationnaire (EDRS-A), le deuxième nœud du réseau (EDRS-C) a été lancé avec succès par une fusée Ariane 5 le 6 août dernier. ...Au terme d’une phase de test, il doublera les capacités de transmission afin de relayer les données de deux satellites d’observation en parallèle et assurera la redondance du système.

Communément appelé « la fibre optique de l’espace » et constitué de satellites en orbite géostationnaire et de stations au sol, SpaceDataHighway, rappelons-le, vise à fournir des communications laser à très haut débit dans l’espace pour transférer jusqu’à une distance de 45 000 km diverses informations (images, vidéos, données de capteurs) acquises par des satellites d’observation de la Terre tournant en orbite basse, des drones ou des avions de surveillance.

Selon Airbus, qui a codéveloppé le système avec l’Agence spatiale européenne (ESA), le satellite EDRS-A transmet déjà quotidiennement les images de la Terre acquises par les quatre satellites d’observation Sentinel du programme Copernicus. Depuis sa mise en service fin 2016, il a établi plus de 20 000 connexions laser. Affichant une fiabilité de 99,5 %, ces connexions ont permis de télécharger plus de 1 pétaoctet de données.

Le système SpaceDataHighway avec les satellites EDRS-A et EDRS-C devrait être pleinement opérationnel d’ici à fin 2019, une fois la liaison intersatellite et le service de bout en bout testés et mis en service avec les satellites Sentinel. Il constituera un élément clé du programme Network for the Sky (NFTS) d’Airbus. Le NFTS, rappelle le constructeur aéronautique,  associe plusieurs technologies, notamment des communications terrestres et par satellite, des liaisons tactiques air-sol, sol-air et air-air, des communications mobiles 5G et des connexions laser au sein d’un réseau maillé résilient, intégré, sécurisé et hautement interopérable, destiné aux avions, drones et hélicoptères.

Un troisième nœud de communication doit être positionné au-dessus de la région Asie-Pacifique à l’horizon 2024. Équipé de trois terminaux laser, le satellite EDRS-D (lire notre article ici) permettra d’augmenter significativement les capacités de communication du système et d’étendre largement sa couverture, indique Airbus.