Infrastructures de diffusion vidéo : le français Ateme va prendre le contrôle de son compatriote Anevia

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La société française Ateme, qui fournit des solutions de diffusion vidéo de bout en bout pour les marchés du broadcast (terrestre, satellite, câble), des services OTT (Over-The-Top) et des télécoms, est entrée en négociations exclusives avec les actionnaires majoritaires d’Anevia pour prendre le contrôle de ce dernier. ...Ces actionnaires majoritaires détiennent aujourd’hui 87 % du captal d’Anevia et 90 % des droits de vote théoriques.

Selon le communiqué publié par Ateme, l’opération qui pourrait être bouclée d’ici à la fin de l’année donnerait alors naissance à un acteur majeur des infrastructures de diffusion vidéo avec un chiffre d’affaires combiné de plus de 80 millions d’euros.

Fondé en 2003 par les créateurs du lecteur multimédia VLC, Anevia est un éditeur de logiciels IPTV et OTT pour la distribution de programmes TV et de vidéos en direct, en différé et à la demande. La société a étoffé en 2018 son catalogue avec des plates-formes logicielles d’encodage vidéo grâce au rachat du grenoblois Keepixo, créé en 2015 par essaimage du spécialiste des technologies de compression vidéo Allegro DVT. Depuis, Anevia se présente comme une entreprise apte à proposer aux opérateurs et aux diffuseurs une offre de bout en bout de distribution, d’encodage, de transcodage, de stockage et de packaging répondant notamment aux nouvelles exigences de qualité telles que la 4K et la grande gamme dynamique HDR.

Cotée sur Euronext depuis 2014, Ateme, de son côté, fut la première société à commercialiser une solution d’encodage 4:2:2 10 bits, à proposer une solution HEVC et HDR opérationnelle et, récemment, une véritable solution logicielle NFV (Network Functions Virtualization) pour la diffusion vidéo, conçue pour accompagner la transition des fournisseurs de services vers les centres de données vidéo.

En juin dernier, Ateme a en outre participé avec SES, VideoLabs et l’IETR (Institut d’électronique et des technologies du numérique) à la première transmission UHD 4K de bout en bout par satellite utilisant la nouvelle norme de codage vidéo VVC (Versatile Video Coding). Lors de ces essais, la source TV UHD a été codée avec VVC et encapsulée en MPEG-TS en utilisant la plate-forme de traitement vidéo Titan Live d’Ateme. Les flux ont été modulés en utilisant la norme DVB-S2 et diffusés par SES sur un transpondeur Astra 2E, couvrant toute l’Europe. Côté réception, le signal, démodulé par une passerelle DVB vers IP, a été transmis via IP au lecteur VLC qui affiche la vidéo à l’aide du décodeur OpenVVC en temps réel développé par l’IETR.