Eurogiciel avance sur une plate-forme logicielle de coopération entre drones civils via le projet Airmès

La surveillance des infrastructures, telles que les réseaux électriques ou ferroviaires, est un domaine de prédilection et d’avenir pour des drones civils utilisés en flottille. Dans le cadre du projet de recherche et développement ...Airmès, doté d’un financement de 3 millions d’euros, labellisé en 2014 et financé par le FUI en 2015, la société d’ingénierie logicielle Eurogiciel, pilote du projet, développe actuellement une architecture logicielle modulable permettant justement la coordination d’un groupe de drones hétérogènes, coopérant au sein d'une même mission.

En effet, si les drones sont déjà capables de surveiller des infrastructures, ils trouvent souvent leurs limites dans leurs modes de fonctionnement, généralement monotâches ou monomissions, avec une faible autonomie et des capacités de prise de décision limitées. La mise en œuvre d'une flottille de drones hétérogènes permet à l’inverse de combiner l’expertise de chaque objet volant pour mener à bien des missions précises et sécurisées, intégrant plusieurs tâches. Ainsi un drone peut assurer la sécurité tandis qu’un autre gère des tâches de cartographie ou de mesure. Reste à développer les solutions de gestion de la coopération entre drones volant en simultané : c’est l’objet du projet Airmès.

Pour ce faire, Eurogiciel développe une plate-forme logicielle modulable qui gère l’organisation de travail de plusieurs drones, quel qu'en soit le constructeur, sous forme de groupes et de rôles. Ce projet va aussi permettre de faciliter la coopération entre différents types de véhicules autonomes terrestres, marins et sous-marins, afin par exemple de coupler un drone aérien avec une intervention au sol ou encore coordonner des chariots automatiques dans une usine. Au niveau technologique, les avancées portent sur la problématique de l'autonomie décisionnelle d’un drone, la communication entre les aéronefs pilotés et la modularité des architectures logicielles.

Afin de viser cette généricité et l’ouverture vers des marchés multiples, le consortium qui gère le projet Airmès est soutenu par un comité d’experts, comprenant des constructeurs, des opérateurs, des industriels, des scientifiques et de grands donneurs d’ordre comme la SNCF, EDF, le laboratoire de robotique Heudiasyc, une structure mixte entre l’UTC (Université technologique de Compiègne) et le CNRS, ou Aero Surveillance (constructeur de drones).