Contrôleurs centralisés de capteurs : un marché doublé en trois ans ?

Sensor hub

Le marché des « sensor hubs » ou contrôleurs centralisés de capteurs, ces éléments de calcul dédiés chargés d’effectuer des tâches de traitement basse consommation sur les signaux issus de capteurs, explose. ...En raison de l’intégration quasi systématique de fonctions de détection toujours actives dans les smartphones, tablettes et autres dispositifs électroniques portés sur soi (et des contraintes afférentes liées à l’autonomie des batteries), le cabinet d’analystes IHS estime qu’il se vendra près de 2 milliards de sensor hubs en 2018, toutes approches confondues, contre un milliard d’unités en 2015. Samsung, Apple et Motorola en intègrent déjà depuis plusieurs années dans leurs terminaux mobiles et n’hésitent plus à se vanter de l’utilisation de sensor hubs dans des publicités, ajoute la société d’études.

« Ce marché est incroyablement dynamique et a connu un coup d’accélérateur ces deux dernières années, en raison principalement d’Apple et de ses iPhones, note Marwan Boustany, analyste chez IHS. Lorsque le constructeur est passé d’un microcontrôleur discret pour le sensor hub à une solution intégrée au sein d’un processeur d’application pour la gamme iPhone 6S en 2015, un signal clair a été envoyé aux autres fabricants, indiquant que cette approche était désormais mûre. » Selon la société d’études, les cœurs de contrôle centralisé de capteurs embarqués au sein des processeurs d’application vont à terme dominer le marché des smartphones de haut et de milieu de gamme. Même si Samsung teste actuellement des approches alternatives dans ses smartphones Note 4 et S6, avec un sensor hub intégré dans un circuit de géolocalisation par satellite GNSS, une solution fournie par Broadcom.

Selon IHS, la pénétration croissante des processeurs d’application avec sensor hub intégré va se faire au détriment des microcontrôleurs et autre solutions discrètes sur le créneau des smartphones. Toutefois, admet le cabinet d’analystes, les dispositifs portés sur soi qui exigent une longue autonomie et des solutions compactes vont continuer de faire appel aux microcontrôleurs et aux FPGA pour les fonctions de contrôle centralisé de capteurs. Même si la multiplication des montres connectées sur le marché s’accompagne de l’arrivée du Snapdragon 400 de Qualcomm et d’autres processeurs d’application avec sensor hub intégré sur ce créneau des « wearables ».