Avec l’AIOTI, l’Europe dispose de son bras armé en matière d’Internet des objets

Logo AIOTI

Sous l’égide de la Commission européenne a vu le jour - dans une relative discrétion médiatique - l’alliance AIOTI (Alliance of Internet of Things Innovation) dont l’objectif est de renforcer les liens entre les différents secteurs industriels ...qui constituent l’Internet des objets et entre les multiples acteurs qui y officient (grands groupes, PME et start-up). Réunissant déjà des sociétés comme Alcatel-Lucent, Bosch, Cisco, IBM, Intel, Landis+Gyr, Nokia, NXP, ON Semiconductor, Orange, Philips, Samsung, Schneider Electric, Siemens, Sigfox, STMicroelectronics, Telecom Italia, Telefonica, Telit, Thales, Vodafone et Volvo, l’AIOTI a également vocation à promouvoir l’interopérabilité et la convergence entre standards applicables à l’IoT et à préparer une initiative de la Commission visant à mettre en place en 2016 et 2017 des tests et des expérimentations à grand échelle.

L’enjeu est de taille car le chiffre d’affaires généré par l’Internet des objets dans l’Union européenne, estimé à 400 millions d’euros en 2015, pourrait se chiffrer à plus de 1 000 milliards d’euros en 2020 ! Lancée officiellement en mars dernier, l’AIOTI a défini onze groupes de travail qui ont respectivement pour noms Cluster européen de la recherche en IoT (IERC), Ecosystèmes d’innovation, Standardisation IoT, Questions politiques (confiance, sécurité, fiabilité), Environnements de vie intelligents pour bien vieillir (maisons intelligentes), Agriculture intelligente, Dispositifs électroniques portés sur soi, Villes intelligentes, Transports intelligents, Environnement intelligent et Production intelligente. Les premiers fruits des travaux de ces différents groupes devraient voir le jour en septembre 2015.

Lors de sa dernière réunion, qui s’est tenue fin juin à Lisbonne (Portugal), le comité directorial de l’AIOTI a semble-t-il pris la mesure de l’intérêt de très nombreuses sociétés pour rejoindre l’alliance. Dans ce cadre, une « approche stratégique » devrait être mise en place pour accepter en priorité comme membres « certaines start-up et partenaires industriels clé ». A suivre donc.

A lire également notre article de synthèse "L'Internet des objets frémit sous les feux croisés de la standardisation" à paraaître vendredi dans l'e-magazine L'Embarqué n°10.